Un responsable du gouvernement français a récemment déclaré que le retour de trois objets à l’Éthiopie était une remise diplomatique plutôt qu’une restitution.
Le 30 novembre, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a remis deux haches en pierre préhistoriques, des bifaces et un tailleur de pierre au ministre éthiopien du Tourisme, Selamawit Kassa, lors d’une cérémonie symbolique au Musée national d’Ethiopie à Addis-Abeba, la capitale.
Les objets datent d’un à deux millions d’années et proviennent de fouilles sur le site préhistorique de Melka Kunture dirigées par le chercheur français Jean Chavaillon. Les trois objets faisaient partie d’un groupe d’environ 3 500 objets stockés à l’ambassade de France à Addis-Abeba.
« Il s’agit d’une remise et non d’un retour, car ces objets n’ont jamais fait partie des collections publiques françaises », a déclaré Laurent Serrano, conseiller culturel à l’ambassade de France. dit Actualités arabes.
« Ces artefacts, vieux de 1 à 2 millions d’années, ont été découverts lors de fouilles menées pendant plusieurs décennies sur un site proche de la capitale éthiopienne », a ajouté Serrano.
Les trois objets ont été officiellement remis à l’Autorité éthiopienne des monuments le 2 décembre.
Lors de la cérémonie du 30 novembre, Barrot a également annoncé un nouveau projet de 7 millions d’euros intitulé « Patrimoine durable en Éthiopie ». Le projet fera la promotion des sites historiques éthiopiens grâce à des partenariats entre chercheurs, autorités locales et communautés, indique-t-il. revue française Entrevue.
Au cours des deux dernières années, le gouvernement français a également financé la rénovation du Palais national éthiopien, aujourd’hui transformé en musée, avec un investissement de 25 millions d’euros (26,25 millions de dollars).
Les deux pays ont un accord bilatéral de coopération en archéologie et paléontologie vieux de 127 ans. Mais alors que le président français Emmanuel Macron a annoncé son projet de restituer le patrimoine africain au continent en novembre 2017, la frustration s’est accrue face à l’absence de progrès au cours des sept années qui ont suivi. Aucun rendez-vous n’était prévu avant le 2 décembre une facture pour les articles coloniaux être débattue à l’Assemblée nationale du pays.