La Maison franco-japonaise, à Tokyo, un pilier centenaire de la politique culturelle française au Japon

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Peu d’institutions biculturelles peuvent se vanter d’avoir une histoire aussi longue et aussi riche que la Maison franco-japonaise (MFJ), à Tokyo, qui a célébré son centenaire le 14 décembre. Centre de recherche visant une meilleure connaissance mutuelle du Japon et de la France, le MFJ est un lieu d’échange scientifique, où de nombreuses personnalités du monde intellectuel français ont été amenées à présenter leurs travaux dans le cadre de conférences avec interprétation simultanée en japonais.

« Dans le contexte actuel de domination culturelle de la langue anglaise, nourrir la coopération et le dialogue scientifique en français et en japonais me semble essentiel afin de donner une image non seulement anglo-saxonne de la mondialisation »estime Thomas Garcin, directeur de l’Institut français de recherches sur le Japon au MFJ et spécialiste de la littérature japonaise contemporaine, notamment Yukio Mishima (1925-1970).

De la maison en bois de style occidental, agrémentée d’une tourelle et d’un jardin, mise à sa disposition par un mécène japonais dès sa création en 1924, le MFJ migre vers Ochanomizu (équivalent du Quartier Latin), puis vers le quartier résidentiel de ​​Ebisu, où il occupe un imposant bâtiment de verre et de béton. Doté d’une riche bibliothèque et d’une salle de conférence, il accueille quatre chercheurs français en sciences humaines travaillant sur le Japon pour des séjours de deux à quatre ans. Depuis des décennies, la plupart de ceux qui ont compté et comptent aujourd’hui dans le domaine des études japonaises en France sont restés au MFJ.

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