« Ribera. Ténèbres et Lumière » au Petit Palais, peintre et chroniqueur obsessionnel du mal

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La vie de Joan Jusepe Ribera, plus tard connu sous le nom de Jusepe de Ribera, est simple. Il est né en 1591 en Espagne, près de Valence, fils d’un cordonnier. Faisant preuve d’aptitudes pour le dessin et la peinture, il arrive à Rome vers 1605-1606, ce qui était normal puisque la ville était alors la capitale des arts en Europe. Il était surnommé « lo Spagnoletto », le petit Espagnol, qui attira rapidement l’attention des collectionneurs et des mécènes et exécuta ses premières commandes. En 1616, déjà célèbre, il quitte Rome pour Naples, ce qui, là encore, est logique puisque Naples est, depuis 1504, une ville espagnole, gouvernée par un vice-roi nommé à Madrid.

Il y épouse, non moins logiquement, Caterina Azzolino, fille du peintre maniériste Bernardino Azzolino (1572-1645), qui occupe alors la place de choix dans la peinture napolitaine, dont héritera plus tard son gendre. Depuis ce moment jusqu’à sa mort en 1652, il séjourne constamment à Naples, hormis un bref voyage à Rome en 1626. Seuls événements notables : en 1630, il rencontre Vélasquez (1599-1660), de passage, et, en 1647, il traverse indemne la très violente révolte de la population napolitaine contre la couronne d’Espagne. Sa vie est régulière et dénuée d’accidents, contrairement à celle de l’artiste dont il est l’un des plus grands successeurs, le Caravage (1571-1610).

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