L’Arabie saoudite contribuera à hauteur de 50 millions d’euros (52,6 millions de dollars) à la rénovation de 262 millions d’euros du Centre Pompidou à Paris. L’argent fait partie d’un fonds pour le patrimoine culturel créé dans le cadre d’une collaboration de plusieurs années entre l’Arabie saoudite et les responsables culturels français.
Le Centre Pompidou, considéré comme le meilleur musée d’art moderne et contemporain de France, restera fermé entre 2025 et 2030 pour la rénovation de ses espaces d’exposition. Pendant cette période, les expositions se déroulent à l’extérieur des locaux.
L’annonce de l’engagement financier a été faite la semaine dernière par la ministre française de la Culture Rachida Dati et le ministre saoudien de la Culture, le prince Bader bin Abdullah bin Farhan Al Saud.
Le financement fait partie d’un partenariat plus large détaillé dans un ensemble de dix accords. Dati et Al Saoud ont également annoncé neuf autres accords culturels liés à des projets en archéologie, cinéma et photographie.
Dans le cadre de cet accord, la France s’est engagée à soutenir le développement par l’Arabie Saoudite de plusieurs projets de musées et de patrimoine, notamment un nouveau musée de la photographie à Riyad lié aux programmes de l’École nationale de photographie d’Arles.
D’autres projets incluent la restauration de monuments culturels saoudiens tels que les palais royaux avec l’aide d’institutions françaises telles que le Centre des Monuments Nationaux et l’OPPIC. Les pays souhaitent faire progresser les efforts de conservation des projets archéologiques à Qiddiya, un projet soutenu par l’Institut national français de recherches archéologiques.
Ce partenariat intervient plusieurs années après un premier accord entre la France et l’Arabie saoudite en 2018, axé sur les musées et sites archéologiques saoudiens. Cet accord a finalement conduit le pays à ouvrir le tourisme non religieux à AlUla, un musée de la civilisation arabe situé dans une ville en pierre de la vallée d’AlUla.
Ce projet a été porté par l’Agence française de développement d’Al-Ula (Afalula) dans le cadre du plan Vision 2030 de l’Arabie Saoudite. La stratégie, publiée en 2016, fait partie des objectifs du pays visant à libéraliser son image face aux violations des droits de l’homme, à construire son économie dans des secteurs non pétroliers et à stimuler le tourisme.