Les Beaux-Arts de Paris et l’Ecole d’Architecture se disputent leur union

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L’École des Beaux-Arts de Paris coule mais les marins refusent de quitter le navire. Mieux encore, depuis un conseil d’administration houleux du 4 décembre, les étudiants des Beaux-Arts ont décidé d’occuper jour et nuit leurs locaux vétustes. Le site, à l’angle de la rue Bonaparte et du quai Malaquais, est exploité conjointement par l’École nationale supérieure des beaux-arts (Ensba) et l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais (ENSAPM).

La première est dirigée par Alexia Fabre, l’ancienne patronne du MAC Val (musée d’art contemporain de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne), et accueille environ 600 étudiants. La seconde – environ 900 étudiants – est dirigée par Jean-Baptiste de Froment. Diplômé de philosophie, membre du Conseil d’État, il fut conseiller de Nicolas Sarkozy, mais aussi de deux ministres de la culture, Franck Riester, puis Roselyne Bachelot. Les deux écoles et les bâtiments qui les abritent sont sous la responsabilité de l’État, qui, même si l’ensemble est classé monument historique, les a à peine entretenus.

Leur rendre visite aujourd’hui mettrait en tension n’importe quelle commission de sécurité. Malgré des interventions régulières mais cosmétiques – qui ont tout de même coûté près de 30 millions d’euros ces dix dernières années – l’imposant Palais des études (8 000 mètres carrés) est dans un triste état. Selon un bon connaisseur en la matière, « nous ne sommes pas encore dans l’ordre de danger, mais nous nous en rapprochons ».

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