Il aurait pu s’appeler Amadeus ou Ludwig. Pour son « compositeur », Stéphane Thidet a opté pour OSCAR, un prénom en majuscules, qui ressemble à un de ces acronymes dont regorge le monde des études spatiales. Juste un prénom, « garder un cap simple et humain dans cette aventure terrestre et collective » qui vise à plonger un engin dans le silence de l’espace, depuis le capot de la Station spatiale internationale (ISS), « avec le fantasme de faire de la musique »explique l’artiste dont les œuvres jouent toujours avec les paradoxes et les déplacements.
OSCAR s’apparente ainsi à une petite table de mixage minimaliste, où six billes se déplacent au creux de six diapositives telles des notes sur des lignes de portée futuristes. Un coffret blanc (pour ne pas absorber la chaleur) et ergonomique (pour ne risquer de blesser personne à bord de l’ISS) de moins de 30 centimètres de long et 3 centimètres d’épaisseur, suspendu dans le vide pour composer en fine partition pour piano et synthétiseur analogique .
Equipé de capteurs, l’appareil générera de la musique en fonction des courbes de variation de lumière, d’altitude et de température (de − 100 degrés à + 120 degrés en surface), mais aussi des vibrations, accélérations et cycles de l’IR-Coaster, une autre machine sur embarquez sur la plateforme ISS. OSCAR doit être intégré à cet instrument scientifique développé conjointement par le Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques pour étudier la dégradation des molécules organiques en fonction du rayonnement.
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