La longue saga juridique entourant le marchand de la Marlborough Gallery, Pierre Levai, s’est encore intensifiée avec un autre procès impliquant les derniers mois du galeriste.
Son fils Max Levai affirme désormais que Pierre était « retenu captif » par Marcia Levine, bénéficiaire de sa fiducie, que Max décrit dans son procès comme une « maîtresse de longue date ». Selon ce procès, déposé le 9 décembre devant la Cour suprême de New York, l’épouse de Pierre, Rosemary Levai, était « au courant » de la relation de Levine avec lui.
Le Costume pour hommesqui a été signalé pour la première fois ce week-end Poste de New Yorkallègue que Levine l’a gardé « malade, affamé et physiquement handicapé afin de mieux exploiter ses actifs et ceux des fiducies auxquelles il était associé ». Levine est également accusé d’avoir caché des détails sur la santé de Levai pour garder les membres de sa famille à l’écart.
Max Levai poursuit maintenant pour empêcher une fiducie créée par Pierre de verser des fonds à Levine. Selon le procès, plus d’un million de dollars sont contenus dans cette fiducie, qui serait représentée par le fiduciaire Hanno Mott, un avocat en art désigné comme défendeur aux côtés de Levine.
Un représentant de Levine n’a pas répondu aux demandes de commentaires. Les avocats de Levai et Mott ont refusé de commenter.
Selon le procès, Pierre Levai est décédé le 26 juin à l’âge de 87 ans, même si la nouvelle de son décès n’a été annoncée publiquement qu’à la mi-août. Pendant plusieurs décennies, Levai a dirigé la succursale new-yorkaise de la Marlborough Gallery, basée à Londres. À New York, où Levai a travaillé à partir de 1963, la galerie a organisé d’importantes expositions personnelles pour des artistes tels que Philip Guston, Marisol et Alex Katz.
En avril, la Marlborough Gallery a annoncé qu’elle cesserait ses activités en juin après près de 80 ans d’activité. Dans les années qui ont précédé cette annonce, la galerie a fait l’objet de plusieurs poursuites, dont deux poursuites concurrentes en 2020 impliquant la direction de Max Levai, le président de la galerie. Les deux cas sont désormais résolus. Cette année, Max a dit ARTactualités qu’il ne s’implique plus dans la galerie depuis 2020.
Cette année-là également, avant la mort de Levai, des membres de sa famille ont poursuivi Levine en justice à Miami, affirmant qu’ils tentaient de consolider leur pouvoir sur la succession du concessionnaire, qui valait alors 50 millions de dollars.
Le nouveau procès à New York demande si Levine a « causé par négligence » la mort de Levai avant son hospitalisation en Floride.
Selon ce procès, Levai a reçu un diagnostic de démence vasculaire en Floride en janvier. Au milieu d’un différend concernant l’appartement de Levai à New York, sa famille aurait tenté de le joindre par téléphone et en personne, mais n’y est pas parvenue. Le procès allègue que Levine a ensuite modifié les finances de Levai afin qu’elles soient sous son contrôle.
En avril, alors que sa santé se détériorait, Levai semblait avoir approuvé des documents lui donnant pouvoir sur lui et sa succession. Max Levai affirme qu’il ne l’a pas fait volontairement. « Ce n’est qu’après que Mme Levine a réussi à apposer la prétendue signature de Pierre sur ces papiers qu’elle a amené Pierre tardivement à l’hôpital », indique le procès.
Pierre Levai est hospitalisé dans un état critique le même mois. Les dossiers médicaux déposés dans le cadre du procès indiquent qu’il n’avait pas mangé depuis trois semaines.
Son acte de décès, daté du 26 juin, indique qu’il souffrait d’insuffisance respiratoire et de pneumonie. Il a subi un choc septique avant son décès, précise le certificat.