Grand mal-être dans les musées, entre sous-effectif, précarité et surmenage

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En ce jeudi pluvieux de décembre, devant la pyramide du Louvre, une jeune femme en uniforme passe sa journée à crier pour que les visiteurs attendent dans la bonne file pour entrer dans le musée. Il voit passer des milliers de touristes. Plus ou moins joyeux, plus ou moins grincheux, tous impatients de prendre un selfie devant La Joconde. Ils ne peuvent pas savoir qu’elle ne fait pas partie du personnel du Louvre : elle porte le même uniforme que ses collègues, mais est employée par Musea.

Depuis 2023, le premier musée de France a sous-traité 90 postes d’accueil et de surveillance à cette entreprise. La différence de traitement entre les employés soigneusement invisibles de Musea et les agents du Louvre est significative : ils font tous le même travail, mais pour certains le salaire horaire est de 15,09 euros de l’heure, pour d’autres de 11,58 euros, soit 3,51 euros de moins. . Trois pauses dans la journée, une seule pour les autres, pas de jour de carence en cas d’arrêt maladie au Louvre, mais sept pour ceux qui travaillent à Musea… Deux vitesses donc.

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